Nus féminins en bronze
« J’aimerais, dans ma sculpture, rendre à la femme le culte qu’elle mérite, loin des exploitations commerciales dont le vingtième siècle nous a gavés.
Évoquer la féminité à l’état pur, en maintenant toujours une certaine distance méditative entre mes sujets et moi.
Au risque de paraître manquer d’originalité, je voudrais éviter de raconter les êtres, de les mettre en situation; je préfère de loin ne représenter qu’un seul personnage à la fois, la femme encore et toujours, chez qui l’intériorité l’emporterait sur le verbe, l’immobilité sur le mouvement, le naturel sur l’artifice.
Elle peut dormir, s’éveiller et s’étirer, danser même, mais sans trop déranger l’espace.
Et surtout ne rien dire: elle doit émouvoir sans parler ».